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  • : le truc en plus: SEP
  • : Je ne me considère pas comme une malade. Mais plutôt, comme une femme dynamique avec un truc en plus, la sclérose en plaques.
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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 07:00
Question du mois: janvier-février 2009
Ces derniers temps, je me dispute beaucoup avec ma copine au sujet de l’alcool. Les fêtes sont passées, mais elle continue à boire plusieurs verres de vin par jour. Cela ne me semble pas être une bonne idée, car elle souffre de SEP sous une forme assez grave. Ma copine me dit qu’un petit verre ne peut pas lui faire de tort, et que ça l’aide à se détendre. C’est vrai qu’elle a beaucoup de problèmes suite à sa maladie et qu’elle passe souvent ses journées seule à la maison, à ruminer. Est-ce que je m’inquiète pour rien ?

Rz MAISN001
La consommation d'alcool
La consommation d’alcool est largement acceptée dans notre société, et pas seulement aux occasions spéciales. Un petit verre de vin ou de bière constitue pour beaucoup une source de bien-être: il leur apporte non seulement un plaisir gustatif, mais aussi une forme de détente, voire de réconfort. Là où le bât blesse, c’est quand l’alcool devient le seul moyen de ressentir ces agréables sensations, et que l’on passe d’un petit verre à trois ou quatre verres. La consommation d’alcool devient alors abus d’alcool, avec toutes les conséquences négatives qui vont de pair. Il a été démontré de façon convaincante qu’une consommation excessive d’alcool – c’est-à-dire plus de 2 ou 3 unités par jour et aucun jour sans alcool – exerce une influence négative sur le fonctionnement physique, mental et émotionnel. On sait aussi que les personnes qui souffrent d’une maladie chronique – les patients SEP, par exemple – sont plus à risque de développer des problèmes liés à l’alcool. Vous n’avez donc pas totalement tort de vous inquiéter quant au comportement de votre amie vis-à-vis de l’alcool. Vous pouvez éventuellement aborder la question avec le médecin traitant ou le personnel infirmier.

Symptômes neurologiques
Bien qu’il n’existe aucune base scientifique pour interdire par définition toute consommation d’alcool chez les patients SEP, les médecins formulent de nombreuses mises en garde. L’alcool peut ainsi aggraver les problèmes d’équilibre et de coordination, déjà souvent mis à mal par la SEP, ce qui augmente le risque d’accidents et de chutes. Certains symptômes neurologiques typiques de la SEP, comme les troubles de la concentration et de la mémoire, peuvent encore être exacerbés par l’alcool et persister plus longtemps qu’à l’accoutumée. En outre, il est plus difficile d’identifier les plaintes physiques causées par la SEP de celles dues à l’abus d’alcool.

Le plan émotionnel
L’alcool peut également causer de gros dégâts sur le plan émotionnel. Les sentiments anxieux ou dépressifs, que l’on observe très souvent chez les patients SEP, peuvent s’intensifier sous l’influence de l’alcool, devenant encore plus difficiles à contrôler. Là aussi, il n’est plus évident, au fil du temps, de savoir si les symptômes dépressifs sont dus à la maladie ou à la boisson.

La détente mentale
Certains patients SEP profitent véritablement de la détente mentale et physique induite par la consommation modérée d’alcool. Mais beaucoup sont aussi « punis » dès qu’ils boivent un verre de vin ou de bière, toutes sortes de manifestations propres à la SEP s’en trouvant exacerbées. Il revient donc à chaque patient de décider s’il peut de temps à autre se permettre de consommer des boissons alcoolisées. Mais quoi qu’il en soit, la modération reste de mise pour tous.

Les études scientifiques
Bien que le danger de l’abus d’alcool chez les patients SEP soit reconnu parmi les médecins, les études menées sur le sujet sont très peu nombreuses. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous recommandons l’étude suivante: “A case study: identifying alcohol abuse in multiple sclerosis”. Sammarco, Carrie Lyn. Journal of Neuroscience Nursing Dec, 2007.
 

Annemie T’Seyen

Avec autorisation de diffusion deMSgate

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